Hiroshi YASUKAWA
Né en 1931 dans la préfecture de Nagano, au Japon, Hiroshi YASUKAWA a
étudié les beaux-arts à Osaka puis, après la guerre, entrepris une
carrière de peintre, parallèlement à une activité d’enseignement
artistique.
Venu à Paris en 1965, il y rencontre Ruriko, pianiste, l’épouse et, à
partir de 1971, s’établit avec elle, définitivement, en France.
Hiroshi YASUKAWA a produit des œuvres de registre « figuratif », paysages et portraits, particulièrement appréciées au Japon.
Il a également développé, surtout depuis son établissement en France,
un exceptionnel travail se rattachant à l’art abstrait, parfois
lyrique, mais principalement géométrique, dont l’interprétation,
toutefois, ne peut ignorer l’héritage culturel, philosophique et
poétique, nippon et chinois, dont l’artiste est imprégné.
Expositions personnelles :
1974
- Studio A&B, Parly2, France
- Galerie Cyrano, Versailles, France
- Galerie C2L, Versailles, France
1976
- Ina-Kaikan, Ina-shi, Japon
1977
- Galerie Cimaise Ventadour, Maison du Canada, Paris, France
1978
- Komagane-Kaikan, Komagane, Japon
1980
- Mairie de Gisors, Girors, France
1981
- Galerie Zaza, Ina-shi, Japon
1982
- Centro Culturale dell'Opera Universitaria, Pallazo Tumminello, Palermo, Italie
- Galleria Paladino, Palermo, Italie
Les œuvres de Hiroshi YASUKAWA ont été présentées dans de nombreuses
expositions collectives à Paris
- Salon Comparaisons
- Grands et Jeunes d'Aujourd'hui
- Salon d'Automne
ainsi qu'au Japon et en Italie
Distinctions :
- International
Prij voor Schildrkunst, Knokke-Heiste, Belgique
- Prix européen de
peinture d’Ostende, Belgique, Médaille de Bronze en 1976
La Galerie MYRIAN à Paris, lui rend un bel hommage en novembre 2014, en organisant une rétrospective.
Les œuvres de Hiroshi YASUKAWA appartiennent à celui des registres de
l’artiste que l’on est de prime abord conduit à qualifier d’abstrait.
Leur groupement sous l’intitulé Figurations n’est pas pour autant de
pur paradoxe.
La plupart d'entre elles ne peuvent, en premier lieu, être abordées
autrement qu’en tant que figures géométriques, planes, simples,
imbriquées ou segmentées, exprimées avec la plus grande rigueur et
apparemment dépourvues de toute approximation ou ornementation , mais
où la linéarité et la régularité ne sont pas exclusives de ruptures et
de décalages, alors que le travail méticuleux de la couleur, appliquée
en un nombre élevé de couches, assure un tableau aussi plat qu’il est
possible, où pourtant se discerne la profondeur. Les figures de
YASUKAWA ont l’apparence de l’extrême simplicité, mais délivrent, à
l’examen plus attentif, une impression de plus complexe sens.
Les œuvres de Hiroshi YASUKAWA, ensuite, représentent. Elles
représentent, à l’évidence, la manifestation dans le geste artistique
de la capacité de l’homme à atteindre l’essence de la nature, au-delà
de son apparence visible, à l’inspiration des leçons de Piet Mondrian
ou Theo Van Doesburg, restituées par YASUKAWA avec, peut-être, par la
simplicité des lignes et la pureté du trait, davantage d’aboutissement
dans le processus d’abstraction. Sans doute ont-elles aussi une
première fonction symbolique, qui n’était pas étrangère aux artistes du
mouvement De Stijl, chaque figure géométrique pouvant revêtir une
signification universelle, la sphère figurant le milieu parfait, le
cercle, l’espace clos, l’équerre ou angle droit symbolisant le travail
de l’homme sur la matière ou la règle de comportement.
Mais les figures abstraites de YASUKAWA ont une autre fonction, en
rapport particulier avec les cultures d’Asie, et singulièrement la
philosophie chinoise dont l’artiste est profondément imprégné. Elles se
veulent des supports de méditation et demandent, en conséquence, à
n’être pas simplement aperçues, mais véritablement contemplées.
Au-delà de la sérénité, le regard posé sur l’œuvre de Hiroshi YASUKAWA
trouve toujours, dès lors, la récompense du sentiment d’accomplissement
esthétique, en respect des principes taoïstes de l’art, suivant
lesquels la force créatrice de l’artiste « est la manifestation de la
force créatrice de l’univers », la tâche de l’artiste étant de « créer
des formes d’un monde plus parfait et plus pur, qui doivent être les
modèles d’une humanité ou d’une existence supérieures » (1).
(1) Ernst Viktor ZENKER, Histoire de la philosophie chinoise,
coll. Les classiques des sciences sociales, Cégep, Université du Québec
à Chicoutimi, page 537. Version numérique :
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